jeudi 18 juillet 2019

Les adaptation ciné des romans de Lionel White, écrivain spécialisé dans les histoires de braquage


... et quand c'est un tout jeune Stanley Kubrick ('L'Ultime Razzia' (1956), peut-être le premier film à vraiment déconstruire la narration, le roman original 'En mangeant de l'herbe' (1955) faisant de même, bien avant Richard Lester ('Petulia' (1968)), Nicolas Roeg ('Enquête sur une passion' (1980)), Quentin Tarantino ('Reservoir Dogs' (1992)), Steven Soderbergh ('À Fleur de Peau' (1995), remake de 'Pour toi, j'ai tué' (Robert Siodmak, 1949)), Christopher Nolan ('Following' (1999), Luc Besson (hélas pour le pire avec sa 'Anna' (2019)), ...) et le plus expérimenté Jean-Luc Godard ('Pierrot le Fou' (1965)) qui mettent la main à ses romans, on a eu droit a de beaux chefs-d'oeuvre !

dimanche 14 juillet 2019

'Anna' = 'Nikita', Evelyn Salt ('Salt'), Lorraine Broughton ('Atomic Blonde'), Dominika Egorova ('Red Sparrow'), ... ?



'Anna' (2019) est le dernier film en date (dernier film tout court ?) de Luc Besson et il fait aussi partie des films oubliables de Besson depuis qu'il a fondé EuropaCorp vers 1999 (l'année de 'Jeanne d'Arc', dernier film de Besson produit par Gaumont, c'est ce qu'on appelle un signe).

Quasi-remake de sa 'Nikita' (1990) et surtout film-bilan (en accord avec la thématique (limitée) des poupées Matriochka, 'Anna' aurait pu être tout aussi bien, entre autres, Héléna (Isabelle Adjani dan 'Subway'), Mathilda (Natalie Portman dans 'Léon' (1994)), Leeloo et Jeanne d'Arc (Milla Jovovich, alias 'Le Cinquième Élément' (1997) et 'Jeanne d'Arc'), Rie Rasmussen alias 'Angel-A' (2005), Louise Bourgoin alias 'Adèle Blanc-Sec' (2010), Aung San Suu Kyi (Michelle Yeoh alias 'The Lady' (2011)), Scarlett Johansson alias 'Lucy' (2014), Laureline (Cara Delevingne dans 'Valérian et la Cité des Mille Planètes')), 'Anna' est par dessus tout vidé de toute ambiguïté qui fait le sel du cinéma d'espionnage ('À la Poursuite d'Octobre Rouge' de John McTiernan, tourné la même année que 'Nikita', est un chef-d'oeuvre à ce niveau-là concernant le personnage du commandant Marko Ramius (Sean Connery)), à cause d'une structure narrative peu ambitieuse et inutilement démonstrative (revoyez l'excellent 'Ultime Razzia' (Stanley Kubrick, 1956), le mésestimé 'À Fleur de Peau' (Steven Soderbergh, 1995) ou l'étonnant 'Following' (1998), le premier film de Christopher Nolan, pour être vraiment surpris par leur construction).

Si Sasha Luss, mannequin vue dans l'exécrable 'Valérian et la Cité des Mille Planètes' (Luc Besson, 2017), s'en sort pas trop mal, son écriture est anémique (une baston étonnamment gore et très Bourne-sque certes sympathique, mais on ne ressent pas vraiment la vulnérabilité et l'imprévisibilité de la Miss tout au long du film tellement est a l'air ... morte, dans le mauvais sens du terme).
Les autres personnages qui entoure Anna sont des caricatures en puissance (les acteurs ont l'air d'être absent).

Hormis le fait qu'il n'a strictement rien à raconter (combien de fois je me suis demandé : où est-ce qu'il veut en venir, le père Besson ?), 'Anna' a le malheur d'arriver après des films similaires comme 'Salt' (Phillip Noyce, 2010) (la tagline aurait pu être " Qui est Anna ? ", à l'image du " Qui est Salt ?"), 'Atomic Blonde' (David Leitch, 2017) (on ne ressent pas vraiment l'atmosphère visuelle des années '80 et '90. D'ailleurs, je me demande si les téléphones, les ordinateurs portables et, surtout, les clés USB étaient déjà là entre 1985 et 1994, période du film (période de l'âge d'or bessonnien, c'est-à-dire entre 'Subway' et 'Léon' ?)) et, surtout, 'Red Sparrow' (Francis Lawrence, 2018) (son jusqu'au-boutisme taré, inexistant chez 'Anna').

Je suppose qu'entre les mains d'un autre réalisateur, le film aurait pu prétendre à un niveau égal à ces 3 films, mais le réalisateur s'appelle Luc Besson et il est dans la merde jusqu'au cou (mort de sa Cité du Cinéma, EuropaCorp en quête de racheteur (trouvé aux États-Unis, chez Vine depuis le 3 juilet dernier), accusations d'agression sexuelle ('Anna' laisse un goût d'hypocrisie rance à ce niveau là)).

" Mysogine " ? Probablement pas, mais " sexiste ", pas loin (dans ce cas, Michael Bay peut aussi être accusé de sexiste. Il suffit de voir sa vision de la femme dans n'importe lequel de ses films). Voir Anna se battre en porte-jarretelles noir est juste un fantasme d'adolescent (comme chez Michael Bay, tiens).
Mais creux ? Certainement.

samedi 13 juillet 2019

jeudi 11 juillet 2019

'Red Sparrow' vs. 'Anna'


'Anna' (2019), le dernier film de Luc Besson, est sorti au cinéma en France un mois après les États-Unis qui lui ont réservé un accueil très tiède accompagné de critiques très assassines.

Avec son histoire de mannequin russe qui se fait engager comme espionne russe (aux mille visages), il en fallait pas plus pour le comparer à 'Nikita' (1990) du même Luc Besson, alors en odeur de sainteté.
Mais voilà, entre-temps, deux films, américains, ayant pour personnage principale une espionne russe (ou jouant à l'agent double) furent passés par là : 'Salt' (Phillip Noyce, 2010) et 'Red Sparrow' (Francis Lawrence, 2017).

En ce qui concerne 'Anna', le film est tellement proche de 'Red Sparrow' que je me suis permis de détourner une des affiches officielles du film de Besson pour en faire un presque jumeau avec la jaquette de l'édition blu-ray steelbook du film des Lawrences (le réalisateur Francis et l'actrice Jennifer, aucun lien) !

Qu'est-ce qui va se passer lorsque 'Black Widow' (Cate Shortland, 2019) sortira au cinéma ?
La comparera-t-on à 'Red Sparrow' ?

dimanche 7 juillet 2019

'Marchands de Doute' (Robert Kenner, 2014)


'Marchands de Doute' est un documentaire coup de poing sur ces scientifiques qui réfutent les argumentaires officiels sur, entre autres, le réchauffement climatique, les cigarettes et les produits chimiques (ils disent, en gros et avec un sérieux terrassant, que " non, tout ça n'est pas dangereux pour la santé ").
Ce doc n'est jamais sorti en France, quel que soit le support (cinéma, DVD, blu-ray), contrairement aux États-Unis. Pour le regarder, il y a la voie illégale (le divX) et la voie de l'import (le blu-ray bénélux est rempli de bonus sous-titrés français, comme le commentaire audio du réalisateur et les scènes coupées).

À voir en complément avec 'Révélations' (Michael Mann, 1999) et 'Thank you for smoking' (Jason Reitman, 2005).

Luc Besson


Il fut un temps où Luc Besson fut considéré comme le nouvel espoir du cinéma français, avec Jean-Jacques Beineix et Leos Carax.
Il fut un temps où Luc Besson enchaîna, à défaut de chefs-d'oeuvre, des films cultes en pagaille qui ravit le public et qui divisent inexorablement les critiques dites professionnelles.

Le fait que la rupture se situe au moment où il réalisa son dernier film pour la Gaumont ('Jeanne d'Arc' (1999)) n'est pas anodin.
Besson réalise ce qu'il veut, produit ce qu'il veut, scénarise ce qu'il veut (jamais de remakes, mais toujours très référencés) mais, depuis la fondation d'EuropaCorp, la qualité n'est pas toujours au rendez-vous (pour un 'Trois Enterrements' (Tommy Lee Jones, 2005) qui est un très grand film, combien de 'Taxi', qui vont de pas mal en très épouvantable ?) ce qui le rapproche dangereusement de la Cannon Group, immortelle boîte de production des cousins Mémé et Yoyo (Menahem Golan et Yoram Globus) spécialisé dans le cinéma de série (très très) B, entre nanar et navet, avec des éclairs de génie (John Cassavetes, Robert Altman, Andrei Konchalovsky (plusieurs fois en plus !), Barbet Schroeder, ... excusez du peu).

L'arrivée d'un nouveau film de Luc Besson est toujours un événement au risque d'être vite vu et vite oublié (d'ailleurs qui se souvient de ses films EuropaCorp, hormis la trilogie 'Arthur et les Minimoys' (2006, 2009 et 2010) (et encore, c'est vite dit), 'Lucy' (2014) (surtout parce qu'il y a Scarlett Johansson) et 'Valérian et la Cité des Mille Planètes' (2017) (pour le budget) ?)
Mais, entre la mort de sa Cité du Cinéma, les accusations d'agression sexuelle, la faillite d'EuropaCorp, l'échec justifié du film français le plus cher de l'histoire du cinéma français (le tristement naze 'Valérian et la Cité des Mille Planètes'), il tente de se refaire une santé avec un nouveau film appelé 'Anna' (2019), récit gigogne sur une mannequin (Anna donc, interprétée par Sasha Luss ... qui est mannequin) qui est beaucoup de choses, peut-être trop de choses au risque de tourner à vide.
Mais à l'heure où 'Atomic Blonde' (David Leitch, 2017) et 'Red Sparrow' (Francis Lawrence, 2018), eux-mêmes très influencés par 'Salt' (Phillip Noyce, 2010), 'Black Book' (2006) ('Les Enchaînés' (Alfted Hitchcock, 1946) version Paul Verhoeven) et en attendant 'Black Widow' (Cate Shortland, 2019) interprétée par Scarlett 'Lucy' Johansson, remettent la Femme au rang d'action woman (et je ne parle pas des films young adults type 'Hunger Games' et 'Divergente' et des super-héroïnes à la 'Wonder Woman' et 'Captain Marvel'), Besson, forcément par opportunisme mais aussi en tant que précurseur (avec James Cameron) de la mise en place de la femme d'action sur le devant de la scène ('Nikita' (1990), forcément), tente d'apporter sa pierre à l'édifice. Pas de bol, 'Anna' fait un flop au Box Office USA et se fait massacrer par les critiques.

Luc Besson, artistiquement mort ?